mardi 1 novembre 2016

Quand José Garcia et Caroline Vigneaux enfreignent le code de la Route, devant témoins

Nous avons rencontré le comédien et l’humoriste, « à fond ». Enfin, surtout dans le film de Nicolas Benamou.


                                       Un trio sur les chapeaux de roue ! © Émilie RENCIEN

Ce tournage-là, nous n’y avons pas assisté. Nous sommes par contre allés à l’avant-première organisée au multiplexe Cap’Ciné à Blois jeudi 20 octobre. Nous ne sommes pas rentrés dans l’histoire tout de suite «à fond » (le titre choisi par le réalisateur Nicolas Benamou) mais à partir de l’instant précis où à l’écran, José Garcia, chirurgien qui se prend pour un Dieu et père de famille bien sous tous rapports, calé derrière son volant et dans son siège chauffant, a fermé la portière du monospace rouge flamboyant dernier cri, nous étions nous aussi embarqués dans la voiture, bien qu’assis dans le confortable fauteuil (rouge également) d’une salle obscure blésoise. Et dans l’habitacle, il y avait du beau monde avec nous : la mère enceinte jusqu’au cou jouée par Caroline Vigneaux ; le grand-père sous les traits d’André Dussollier qui n’en loupe jamais une ; deux enfants, frère manipulant le harpon et sœur jouant avec des têtes de Barbie et Ken, ainsi qu’une auto-stoppeuse gothique aux cheveux bleus Schtroumpf, montée de façon inopinée lors d’un arrêt à une station-service. Rien de spécial à première vue. Oui, mais voilà : quelques kilomètres après le départ, le bijou de technologie lancé sur l’autoroute des vacances fait des siennes, le régulateur de vitesse se bloque à 130 puis à 160 km/h et les freins sont hors service ! Un cauchemar qui s’annonce à un rythme effréné. S’en suit alors un huis clos mené sur les chapeaux de roue où chaque membre de la famille, coincé de force dans la voiture folle, dévoile ses failles et ses fautes. Les gags s’enchainent eux aussi à toute vitesse, épaulés par un casting de figures connues du rire, Florence Foresti occupée à jouer au ping-pong dans un poste de commandement de gendarmerie et Vincent Desagnat, l’ex acolyte du trublion Michaël Youn, ici représentant des forces de l’ordre à moto, ainsi que Jérôme Commandeur dans le rôle du concessionnaire automobile véreux. « Ce film est un mélange des genres, » a justement souligné Carolie Vigneaux. « C’est une comédie et un film d’actions. » « Une comédie à sensations fortes, » a précisé Nicolas Benamou, également auteur de « Baby sitting 1 et 2 ».  «Et certes, je me moque un peu des machines électroniques qui finiront par se retourner contre nous un jour. Il y a déjà eu des faits divers d’ailleurs avec des gens restés coincés. »

                                    "À fond" à Blois, après la Macédoine. © Émilie RENCIEN

Plus qu’un « fast and furious » à la française

Le film, qui sortira officiellement sur grand écran quelques jours avant Noël, le 21 décembre, a été tourné en Macédoine, le seul pays qui a accepté d’accueillir ce tournage pas comme les autres. Le fameux Rémy Julienne, originaire de la région Centre-Val de Loire, a réalisé les cascades, d’où le département 36 bien visible sur la plaque de la berline jaune poussin qui se fait arracher sa portière par le bolide rouge incontrôlable et qui cherchera à se venger jusqu’à la fin. « C’était comme dans un orchestre de jazz, » a confié José Garcia, le 20 octobre à Blois. «Notre voiture imprimait un rythme ; nous, à l’intérieur, nous imprimions un rythme, tout comme les autres personnes présentes à l’extérieur.» Il faut dire que la configuration fut inédite. «Des techniques de tournage ont dû être mises en place. Personne ne l’avait jamais fait avant, avec de l’électronique à distance dans des camions, par exemple,» a raconté Nicolas Benamou. « Et sur la portion d’autoroute vide à côté de nous, trois camions circulaient à la même vitesse !» a ajouté Caroline Vigneaux. « C’est la première fois que je joue et qu’en tant que comédien, je n’invente pas la situation autour de moi, » a continué José Garcia à son tour. « Quand je pilais, j’avais une voiture devant moi qui freinait également. Je ne devais pas arracher les mauvais trucs sur l’auto car on ne savait pas ce que ça ferait, et vous n’arrêtez pas une voiture comme ça. Nous sommes d’ailleurs tombés en panne. Les moments à l’écran sont vraiment vrais. Heureusement, la Macédoine n’est pas chargée de faune, nous n’avons pas heurté de marcassins !» Sur grand écran, le résultat est divertissant. Une fois que nous avons regagné notre propre véhicule, la sensation de vitesse était encore là, perceptible, en pensant au souriant José Garcia qui nous a avoué connaître la ville de Blois, du moins vue du ciel. « Je pilote, je viens souvent à l’aéroport du Breuil et j’adore survoler les châteaux de la Loire. C’est beau et c’est tranquille. » Pas à « fond » cette fois donc…

Émilie RENCIEN

Dans le numéro 100 ! de http://www.le-petit-blaisois.fr/

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