jeudi 31 mars 2016

Gil Alma : des projets au cinéma pour "Minou" !



La gent féminine connaît bien ce visage. Le comédien beau gosse de 36 ans joue le rôle d’Alain, dit « Minou », dans la mini-série de TF1, « Nos Chers Voisins ».  Il est en ce moment sur les scènes de France pour montrer que « la vie est belle ».   

Des yeux revolver... ©dr


Bonjour Gil Alma ! Cela sonnait dans le vide tout à l’heure. Vous vous souvenez, je suis journaliste, ce phoner était prévu, je me suis trompée ? Je vous dérange ?

«Non, non, tout est ok. Pardon, j’étais sur la douche… »

Vous avez le sens de l’humour ! Un humour qu’on retrouve dans votre spectacle « la vie est belle ». Comment est née l’idée ?

«Je vieillis, je suis marié, j’ai deux enfants. J’avais envie de parler de moi, de mon quotidien, des problèmes de couple, etc. Les gens qui me regardent à la TV sont surpris d’ailleurs mais j’ai une vie totalement normale. Ma femme m’énerve parfois (rires) ! » 

La vie de Monsieur tout-le-monde en somme. Vous avez de toute façon été poissonnier  avant d’être médiatisé ?

«J’étais un cancre, je n’ai pas eu mon Bac. Par contre, je voulais faire du théâtre ; j’ai fait les marchés de l’est parisiens en même temps. J’ai aussi joué les Père Noël pour des enfants, vendu des bouteilles d’alcool en tête des gondoles des supermarchés, tourné une pub pour du boudin…»

Finalement, votre spectacle dédramatise les soucis et montre que la vie, donc, est belle ?

 «Il est important de relativiser, de se dire qu’il n’y a pas mort d’homme et que tout va bien. »

Qu’il s’agisse du public ou de la presse, les critiques que j’ai lues sur Internet concernant votre one-man show sont positives. Votre rôle d’Alain Stuck-Becker en couple à l’écran avec Karine (Isabelle Vitari), sur la première chaîne, est un atout ?

 « Je les ai tous payés pour écrire ça (rires) ! Être sur le petit écran dans une série à succès, ça aide mais ça ne suffit pas ; ça ouvre des portes, ça en ferme mais je prends les choses comme elles viennent. Et puis, être seul sur scène, c’est un exercice différent. Alors, je continue à répéter, à travailler mon spectacle au fil des dates. Certaines vannes fonctionnent, d’autres non. J’ajoute, j’enlève. Il y a un an, par exemple, il y avait une batterie sur scène puis j’ai ôté cette partie. Je m’attarde beaucoup sur les textes aussi. Il ne faut pas décevoir les gens. » 

Sinon hormis ce one-man show, quels sont vos projets ?

« J’ai des projets au cinéma, je vais jouer dans une grosse comédie. Quant à «Nos Chers Voisins », ils seront bientôt en prime-time sur TF1 : cette fois, ils sortiront du cadre habituel du plateau de Saint-Ouen…  pour des aventures sur les pistes de ski ! »

Interview : Émilie RENCIEN

vendredi 18 mars 2016

De Paris à Nice, via Vendôme et Contres



La course du soleil est cette année encore passée par le Loir-et-Cher. Pas de pandas cette fois mais des conditions météo fraîches et des performances au rendez-vous.


Victoire d'Arnaud Démare (Française des Jeux) lundi 7 mars à Vendôme ! © Émilie RENCIEN


Tout le monde s’en souvient : en 2015, le Paris-Nice est arrivé à Contres avant de s’élancer du zoo-parc de Beauval à Saint-Aignan-sur-Cher. Un an plus tard, la compétition sur deux roues Démare sur les chapeaux de roue à Vendôme. Ne voyez pas là une faute d’orthographe : le jeu de mots, certes facile on le concède, fait référence à l’arrivée remarquée du cycliste français Arnaud Démare (Française des Jeux) qui a remporté au sprint lundi 7 mars l’étape Condé-sur-Vesgne-Vendôme (1), devant le britannique Ben Swift et un autre Frenchie, Nacer Bouhanni. «J’ai beaucoup travaillé. J’ai continué à m’investir cet hiver dans ce que j’aime, le vélo,» a exprimé l’intéressé en salle de presse à Vendôme, à quelques pas de l’avenue Gérard-Yvon. «Le pari est réussi. C’est vraiment une belle victoire. Cela donne encore plus de cœur à réussir. »  Souffrant d'une douleur à un genou, le sportif de 24 ans n’a toutefois pas fait long feu. Il a en effet abandonné la course trois jours plus tard, jeudi 10 mars, entre Juliénas (69) et Romans-sur-Isère (26). Une quatrième étape pendant laquelle c’est Nacer Bouhanni qui s’est imposé au sprint après avoir subi un déclassement deux jours avant, la roue tourne c’est le cas de le dire…

Sur la ligne du départ mardi 8 mars, avec Albert Contador (en vert, Tinkoff)...© Émilie RENCIEN
 
Thomas Voeckler (Direct Énergie) porte bien le bonnet ! © Émilie RENCIEN



Le Tour, enfin ?

Quoiqu’il en soit, à Contres, mardi 8 mars, sous un soleil qui permettait d’oublier les températures frisquettes, le sprinter Démare était encore là. Il y avait aussi le mystérieux Alberto Contador (2) derrière les lunettes qu’il n’ôte pas, le maillot jaune Michael Matthews, l’australien Richie Porte… Et le trentenaire Thomas Voeckler qui a fait le show pour ses fans. En 2015, à Saint-Aignan-sur-Cher, il avait porté un bonnet « panda » blanc aux yeux noirs. En 2016, ce fut à nouveau un bonnet mais cette fois estampillé « ville de Contres » ! Il ne l’aura pas gardé longtemps, le donnant aux nombreux enfants présents derrière les barrières, avant d’enfourcher sa monture pour se positionner pour le départ. Sur place également, le sympathique Bernard Hinault, 61 ans, dit « le blaireau », cinq fois vainqueur du Tour de France entre 1978 et 1985. L’ancien champion était présent sur le Paris-Nice (3) comme à l’accoutumée pour remettre les maillots sur le podium d’arrivée et tenir le drapeau sur la ligne de départ. « À Vendôme hier, les chemins de calcaire, ça n’avait jamais fait, » a-t-il commenté. « Et ce fut un beau spectacle, oui !» Ce qu’a confirmé évidemment le maire de la ville, Pascal Brindeau, tout en affichant ses futures ambitions.  «Ce fut un beau succès populaire, il y a avait beaucoup de monde. La suite ? Accueillir le Tour de France. » Tiens, un point commun avec Jean-Luc Brault, le maire de Contres, qui semble lui plus avancé sur le dossier. « J’ai rendez-vous dans quinze jours avec le directeur du Tour, Christian Prudhomme. Je ne peux pas encore donner de date mais ce sera sans doute pour 2018 ou 2019. » Jean-Luc Brault ne pédale donc pas dans la semoule sur ce point.  Il pédale tout court en fait ! « Je fais du vélo deux fois par semaine, » a–t-il confié. « Et je me prépare pour l’étape du Tour (de France). » Un parcours accessible aux cyclistes amateurs qui peuvent ainsi se mettre en selle, quelques jours avant le passage du peloton. Eh oui, ce n’est pas pour rien que la commune de Contres a été désignée à plusieurs reprises la ville la plus sportive de la région Centre Val-de-Loire…

Émilie RENCIEN

(1) La ville de Vendôme avait accueilli un départ Paris-Nice sur la place de la Liberté en 1997, jamais une arrivée.
(2) Alberto Contador a fini deuxième de Paris-Nice 2016. C’est le Britannique Geraint Thomas (Sky) qui lui a raflé la victoire.
(3) Il prendra sa retraite à partir de 2017 et quittera Amaury Sport Organisation, notamment sa fonction de VRP du Tour de France, pour se consacrer à sa famille et ses amis.



Paris-Nice : parlons chiffres

38.000 €. Ce serait le coût d’une arrivée, comme celle qui a eu lieu à Vendôme le 7 mars. Et pour un départ ? « Beaucoup de villes ne veulent pas recevoir la course du soleil ou se désengagent au dernier moment, » a informé Jean-Luc Brault le 8 mars. «Ça ne se bouscule pas comme pour le Tour de France. Et puis, oui, ça a un coût. » Pour Contres, un départ Paris-Nice représente au moins 20.000 euros, sans compter la mobilisation municipale (installation des panneaux, etc.) pendant une semaine et une journée pour tout nettoyer après la fête.