samedi 26 janvier 2013

"Gonzaï" et "Curvissime", des magazines à découvrir

C'est nouveau et ça vient de sortir ! Présentation de deux titres de presse qui n'existaient pas encore en France.



Vous avez dit "bonzaï" ! Non, "Gonzaï" ! Il s'agit d'un magazine bimestriel de 100 pages, à mi-chemin entre le généraliste pop culture et la presse d’investigation à l’américaine. Sa particularité ? Il est disponible en dehors des kiosques et conçu comme une réponse à l'hyper-actualité. Sa promesse électorale ? Des faits, des freaks et du fun. Tout ça pour le prix d’un paquet de cigarettes (7 €, port compris). Si vous ouvrez le premier numéro de janvier, vous pourrez découvrir des grandes énigmes pop et des fiches névroses avec des stars, vous immerger dans la vie de Rachid Taha pendant 24H, lire un long dossier sur le rêve américain délocalisé en France ou encore le témoignage du photographe Yan Morvan sur les gangs français, la story de Jim Henson et du Muppet Show, et bien d'autres. Le deuxième numéro est attendu pour le 15 mars 2013. Pour se procurer "Gonzaï" : http://fr.ulule.com et http://gonzai.com/kiosque, ou chez des disquaires, à Paris et en Province (Fargo Store, Balades Sonores, Vinyle Office, All Access, Pop Culture , Madison, Dangerhouse, Mélomane, Bam Balam, etc.), dans le réseau Agnès B., et aussi, à la Gaîté Lyrique (Paris), au Store MK2 Bibliothèque (Paris), à la librairie La Terrasse de Gutenberg (Paris), à la librairie Livre aux trésors (Liège).




En pleine "Fashion Week" de Paris, qui célèbre la mode, mais ignore les 40% de Françaises qui portent des vêtements de tailles 44 et plus, "Curvissime" vient de sortir en France et aux États-Unis. Ce magazine haut de gamme, créé à Paris par la société française Fashion Fox, ne se limite pas à la taille 38. À travers plus de 70 pages, il propose en effet aux femmes rondes de vivre la révolution de la mode grande taille : des photos de mode HD avec des femmes dont les tailles vont jusqu’au 52, des vidéos de conseils de style en streaming à regarder au sein du magazine, des interviews de designers basés à Paris, Londres et San Francisco.... En France, il faut savoir que plus de 40% des femmes portent de la taille 44 et plus et, à ce titre, sont considérées par le monde de la mode comme des “grandes tailles”. Au Royaume-Uni et aux États-Unis, cette proportion de femme “plus size” est encore supérieure. Pourtant, peu de magazines de mode s’adressent à ces femmes. "Curvissime" ("curvy" pour "ronde" en anglais et "-issime" pour "le plus" en latin) s’adresse aux femmes rondes ayant un certain pouvoir d’achat (cadres dirigeants, professions libérales, etc.) du monde entier. Le magazine est publié en français et anglais. La version française de l'application sortira fin janvier sur iTunes, mais il est déjà possible de s’en faire une idée en téléchargeant gratuitement une version gratuite en PDF sur le site http://www.curvissime.fr. La version anglaise est, elle, déjà disponible sur l'iTunes Store : https://itunes.apple.com/us/app/curvissime-plus-size-magazine/id571275858

Pas le n°5 de Chanel, mais le n°9 de Bigard !

L'humoriste a fait étape le 17 janvier à Romorantin (41) pour la reprise de sa tournée. Morceaux choisis.

"Pas de photos, sinon deux claques dans la gueule ! " À 20h30, le rideau n'était même pas ouvert que le ton était déjà donné. Du Bigard tout craché, sans surprise et tout en finesse. Pas de quoi fouetter un chat mais les oreilles chastes étaient prévenues. Les spectateurs qui avaient acheté leur billet savaient de toute façon à quoi s'attendre et avaient même payé pour ça ! "C'est comme si les gens qui allaient voir Johnny Hallyday sur scène sortaient déçus parce qu'il n'avait fait que chanter," a d'ailleurs remarqué l'artiste. "Avec moi, vous n'aurez que des grossièretés habilement saupoudrées, une trentaine. Vous allez avoir votre quota. Je suis nul en bouffe. Il n'y a que la bonne rigolade que je sais cuisiner. Ce n'est pas Derrick, ça, hein?"

Le N°9 de Bigard a pour thème le temps qui passe

Pendant 1 h 25, l'humour potache est au rendez-vous : sur scène, Jean-Marie Bigard chante, rote, joue de l'harmonica sans les mains, invite un spectateur à boire du vin rouge, parle d'Albert Einstein et de sommeil paradoxal, de la mort, de sexe, des femmes et des transports en commun parisiens, etc. Il se veut parfois philosophe et donne des conseils que chacun jugera utile. Ou pas. "Essayons de suivre nos intuitions. Les animaux le font, eux. À Fukushima, au Japon, pas un seul poisson n'est arrivé avec la vague et lors du tsunami en Asie, les éléphants se sont réfugiés sur les hauteurs 8 ou 10 heures avant ! Il faut avoir de belles pensées quand on s'endort.  Dès que tu t'inquiètes, les problèmes arrivent. Un pote, Jérôme, s'est jeté du cinquième étage. Tout allait bien, puis il s'est angoissé. Son téléphone, lui, n'a rien eu ! " Pour connaître la suite, il faudra patienter jusqu'au prochain one-man show, le numéro 10, qui, Jean-Marie Bigard l'a promis, se déroulera sans doute dans les toilettes !

mercredi 16 janvier 2013

Huan Huan et Yuan Zi : un an déjà


C'était le 15 janvier 2012. Un couple de pandas chinois arrivait à Saint-Aignan-sur-Cher (41). 

Un an déjà ! Un goûter géant sera organisé le 26 janvier 2013 au zoo pour fêter cet anniversaire © ÉR

Depuis près de 30 ans, les pandas, ces ours si attachants mais menacés de disparition dans la nature, sont placés dans de très rares parcs étrangers par le gouvernement chinois. Hormis les réserves protégées qui existent en Chine, comme celle de Chengdu dont sont originaires Huan Huan et Yuan Zi, seulement 15 zoos dans le monde hébergent ces ursidés :  aux États-Unis, au Mexique, en Australie, en Asie, ainsi qu'en Europe, à Berlin, Madrid, Vienne et Édimbourg. L'accord se noue au plus haut niveau des États entre présidents. Le zoo de Beauval, à Saint-Aignan-sur-Cher (41), est ainsi le seizième parc animalier (le seul français) à avoir ce privilège et à faire partie de ce club très fermé. Le site a vu ses entrées bondir grâce à l'accueil de ces mammifères. "C'est un souhait que je ne pensais jamais voir aboutir," a confié Françoise Delord, celle qui a fondé Beauval en 1980. "C'est un rêve noir et blanc qui est devenu réalité."

jeudi 10 janvier 2013

Un clic suffit pour bien consommer

Laurent Pasquier, Vincent et Olivier Huret ont mis en place un site Internet intelligent, baptisé mesGoûts.fr. Une bonne idée à laquelle ces trois trentenaires parisiens ont pensé.

Vous recherchez des produits fabriqués en France ou fuyez l'huile de palme ? Vous vous demandez quel est le meilleur produit pour votre enfant ? Le site Internet www.mesgouts.fr peut répondre à vos interrogations : pas moins de 11.000 références alimentaires y sont répertoriées et décryptées (valeurs nutritionnelles, ingrédients, labels, etc.). Comment ça marche ? Il  faut s'inscrire en ligne (c'est gratuit. Le téléchargement de l'application pour smartphones l'est également) puis définir son profil et ses critères, en choisissant notamment ses ingrédients et additifs éliminatoires. L'analyse des articles présentés est réalisée selon sept critères bien précis (qualité, origine, éthique / social, nutrition, prix, environnement et appréciation), en totale indépendance vis-à-vis des grandes marques et des distributeurs. "La démarche a été initiée en mars 2010 par Laurent Pasquier, ingénieur et papa de deux enfants," explique Vincent Huret, l'un des trois co-fondateurs joint par téléphone. "Au supermarché, pendant ses courses, il a constaté qu'il n'est pas facile de choisir entre les centaines de produits que compte un rayon d'hypermarché, sans parler des centaines de mentions, valeurs nutritionnelles et autres scandales alimentaires. Il a cherché de l'aide sur Internet, mais n'a trouvé aucune source d'information fiable et complète. Il a alors commencé à décrypter et répertorier un à un tous les produits alimentaires qu'il consommait afin de les évaluer, et lorsqu'il en a parlé autour de lui, il s'est rendu compte qu'il était loin d'être le seul à s'intéresser au sujet ! Il a donc pris la décision de développer son modèle. Olivier Huret et moi-même se sont ensuite joints à l'aventure."


Le système de notation est personnalisé
 
Le site Internet existe, dans une version Bêta, depuis le 25 septembre 2012; l'application a été lancée un mois plus tard. Selon les derniers chiffres, un million de pages ont été vues  en l'espace de trois mois. Entre 15.000 et 20.000 consommateurs utilisent déjà le service proposé. "Le but est de faire prendre conscience aux gens du contenu de leurs assiettes," commente Vincent Huret. "Il y a des mauvaises mais aussi des bonnes surprises. Par exemple, vous avez des produits qui ne coûtent pas cher et qui sont de très bonne qualité. Nous ne sommes pas là pour taper sur une marque ni pour en promouvoir une autre. Le constat dressé est toujours objectif. " Grâce à cet outil innovant et moderne, chacun peut désormais prendre sa santé en main et rédiger sa liste de courses en toute connaissance de cause. Une fois ce moteur de recherche testé, il est difficile de s'en passer !

samedi 5 janvier 2013

La ménagerie de Julien Salaud


L'artiste de 35 ans, installé à Orléans, place le monde animal au cœur de son processus créatif. Ses œuvres sont à découvrir jusqu'au 28 février au deuxième étage du Château de Chambord (41).


Un cerf "momifié" © ÉR
 
Un oiseau noir avec des yeux en strass rouge et une biche momifiée vêtue d'une armure de perles qui côtoient des fresques murales composées de fils blancs disposés sur un fond noir et tendus entre des clous représentant des créatures mi-homme, mi-animal, tout cela sous une lumière tamisée…. Julien Salaud affiche un univers bien à lui et l'exposition "Bambi et les danseurs étoiles, opus 2" peut surprendre au premier abord. Difficile, par exemple, de rester de marbre face à l'arbre que le jeune homme a choisi de suspendre en l'air, au-dessus d'un cervidé naturalisé, et dont les branches sont garnies de têtes de faisans morts qui tournent dans le vide !  "La peau est l'élément anatomique qui m'intéresse le plus. Je momifie les têtes et je donne les corps à manger," plaisante l'intéressé. "Je ne chasse pas, je récupère des massacres sur des brocantes et des faisans chassés en forêt de Rambouillet !" Pour expliquer davantage son art, il cite plus sérieusement l'ethno-astronome Chantal Jègues Wolkiewiez, la philosophe-essayiste  Élisabeth de Fontenay et l'anthropologue Claude Lévi-Strauss, des intellectuels qui se sont notamment intéressés à la cause animale et aux constellations. Il évoque la Shoah et les camps de concentration pendant la Seconde guerre mondiale,  les fours crématoires bâtis sur le modèle des abattoirs industriels américains. Il parle aussi volontiers de son homosexualité et de son nom de famille difficile à porter qui lui ont valu des brimades et moqueries, plus jeune, dans la cour de l'école.



L'artiste utilise de la peinture noire écologique © ÉR

Julien Salaud n'est pas diplômé des Beaux-Arts et confie d'ailleurs qu'il a "essayé plein de trucs". Pour preuve : il dispose d'une formation de biologiste, d'ethnologue et d'historien. Il a également étudié la faune sauvage en Guyane aux côtés d'une association de protection de l'environnement, avant de se lancer dans une carrière artistique qui s'annonce déjà prometteuse. Certains le présentent comme la "star" de demain. Il faut dire que tout a démarré sur les chapeaux de roue. En 2010, Julien Salaud a participé au 55e salon de Montrouge où il a remporté le prix du Conseil Général des Hauts-de-Seine. En 2012, il a intégré l'armée des "maîtres du désordre" au  musée du Quai Branly, à Paris, et a transformé la salle Alice Guy du Palais de Tokyo, à Paris, en grotte stellaire. Ses créations sont en outre visibles de façon permanente dans la galerie Suzanne Tarasiève, dans le IIIe arrondissement de la capitale. "Les clous que j'utilise, c'est ce qui transperce et les fils, eux, mettent en cohésion les éléments," détaille-t-il lorsqu'on le questionne à nouveau. "Je mets ainsi en relation toutes ces choses et j'essaie de proposer un travail où plus rien n'est étranger. C'est là un système de construction symbolique. Je tente de rendre les frontières floues pour diriger les gens vers une autre forme de tolérance et de liberté, et pour développer leur imaginaire. Les animaux offrent une vision panoramique sur ce que nous sommes. Ce sont les premiers êtres qui sont le plus souvent exclus de la société. Ce n'est pas parce que vous mangez un animal que vous ne devez pas le respecter."

Informations au 02.54.50.40.00. Ou sur www.chambord.org.
Pour en savoir plus sur Julien Salaud : http://julien-salaud.info/



vendredi 4 janvier 2013

Sous le feu des projecteurs en 2013


Cette sélection réunit les artistes qui méritent d'avoir une place dans votre bibliothèque ou lecteur numérique. Elle n'est bien sûr pas exhaustive !

"Cath et son chat", Yrgane Ramon, Christophe Cazenove et Hervé Richez (Bamboo Édition)



Les amoureux des chats (petits et grands) adoreront cette bande dessinée qui met en scène une fillette et son père qui doivent faire face aux bêtises de leur chat, Sushi. Les dessins sont de très bonne facture et les situations reflètent bien le comportement félin ! Après avoir ouvert ce premier tome, impossible de ne pas vouloir lire la suite des aventures de cette famille. Le volume 2 sera disponible au mois de janvier 2013.
Dans le même esprit, le manga "Chi, une vie de chat", écrit et dessiné par Konami Kanata, est également à découvrir !




"L'année du loup-garou", Stephen King (Albin Michel)




Ce court roman, signé par le maître de l'horreur et publié en 1983, vient d'être réédité. Si la couverture change, le texte reste le même : divisé en douze chapitres (un pour chaque mois de l'année calendaire), il est accompagné d'illustrations de Berni Wrightson. L'histoire s'ouvre sur un premier meurtre qui en appelera d'autres, le tout rythmé par des grondements de bête sauvage... Pour les fans collectionneurs et tous ceux qui aiment se faire peur !





"Faut-il manger les animaux?", Jonathan Safran Foer  (Éditions de l'Olivier)




Il est l'un des plus jeunes écrivains américains doués de sa génération. Jonathan Safran Foer jette ici un pavé dans la mare et ouvre le débat sur la façon dont nous traitons les animaux. Après avoir lu ce livre, certains n'auront peut-être plus envie de manger ni viande ni poisson, ou tout au moins, tenterons de consommer de façon plus responsable. À mettre dans toutes les mains.





"Simon's cat, envers et contre tous", Simon Tofield (Fleuve Noir)


Le britannique  Simon Tofield s'est inspiré de ses propres chats pour créer ce personnage loufoque à quatre pattes qui est rapidement devenu populaire grâce à des vidéos postées sur Youtube. Après "une calamité de chat", "Simon's cat se fait la belle" et "le chaton infernal", un quatrième volume, "Simon's cat envers et contre tous", cette fois-ci avec des illustrations en couleurs, est sorti au mois de novembre 2012.  L'ensemble se lit vite : ne cherchez pas le texte, vous ne trouverez que des pages remplies de dessins !

"Une place à prendre" (The casual vacancy), J.K. Rowling (Grasset)






Après le succès de la saga "Harry Potter", JK Rowling signe là son premier roman destiné à un public adulte. L'intrigue se passe dans une bourgade anglaise, Pagford, où la vie s'écoule paisiblement en apparence. La mort d'un notable va tout changer.  Les critiques ne sont pas très enthousiastes et mitigées, mais les curieux ne résiteront pas à juger par eux-mêmes !







"Confessions d'une glitter addict", Diglee (MARA Bulles)



 


Après l'excellente "autobiographie d'une fille Gaga" (qui, comme son titre le laisse supposer, parle d'une certaine Lady superstar mais pas que de ça), Maureen Wingrove, alias Diglee, revient nous amuser avec cette BD aux pages couleur or qui parle de son quotidien, de ses chats, des mecs, de la mode et même de sa rencontre avec Julien Doré. Vivement la suite !







"Lotus", Christina Aguilera (RCA)


C'est le septième album studio de la chanteuse américaine, après "Bionic" en 2010. La concurrence est aujourd'hui rude entre les pop stars : Rihanna, Lady Gaga, Beyoncé.... Mais Christina Aguilera, malgré des kilos en plus, n'a rien perdu de son talent et de sa voix (même si, il faut le reconnaître, elle pourrait parfois éviter de chanter aussi fort). "Make the world move", "Blank Page", "Just a Fool", "All around the world", "Cease Fire".... Les morceaux de cette nouvelle galette sont à découvrir de toute urgence, en attendant une éventuelle tournée mondiale !



"Unapologetic", Rihanna (Def Jam Records)




Ses singles passent en boucle sur les ondes et sont des hits. Le problème avec Rihanna est que bien souvent, excepté ces titres qui accrochent l'oreille en radio,  le reste est fade. C'est un peu le cas avec ce nouvel opus : hormis le tubesque "Diamonds" et le duo avec Chris Brown "Nobody's business", qui rappelle Michael Jackson, l'ensemble s'écoute mais sans pour autant faire des étincelles.




"Our version of events", Emeli Sandé (EMI)





Elle a marqué les esprits lors des Jeux Olympiques de Londres, en 2012. Ce premier album n'est pas mauvais mais pas non plus exceptionnel. Le talent de la chanteuse écossaise est toutefois indéniable. Mention spéciale à la ballade "Read all about it" et au punchy "My kind of love".






"Foresti Party" (TF1 Vidéo)



L'humoriste a rempli plusieurs soirs de suite la salle omnisports de Paris- Bercy en septembre 2012 avec ce nouveau spectacle à l'américaine qui alterne chorégraphies, guests (Sonia Lacen par exemple) et parodies de publicités. L'ensemble est divertissant, bien pensé et plutôt bon. Pour celles et ceux qui n'auraient pas eu la chance de voir le show en live, ce DVD est un moyen de rattraper ce retard !