dimanche 27 novembre 2016

François qui rit, Nicolas qui pleure


Fillon favori et exit Sarkozy. Le premier tour de la primaire de la droite et du centre dimanche 20 novembre a tranché dans le vif.

Les urnes se sont remplies et les médias ne parlent que de ça. Nicolas Sarkozy va quitter la vie politique et François Fillon brille au sommet, distançant le maire de Bordeaux Alain Juppé et noyant carrément les autres Poisson, NKM, Le Maire et Copé. Ah oui, et bien sûr, c’est une surprise car les sondages ont encore menti. Pourtant, l’étonnement n’est pas si inattendu qu’il n’y paraît. On se souvient du meeting de Nicolas Sarkozy en septembre à Vendôme, pendant lequel les militants nous avaient avoué leur admiration pour l’ancien chef de l’État sans pour autant être totalement convaincus de choisir ce nom une fois dans l’isoloir. A contrario, Alain Juppé semblait séduire. « Sarkozy, oui, il est bien mais franchement, Juppé est celui qui rassemble le plus les valeurs du gaullisme, » avait-on murmuré parmi les rangs des Républicains.  Quant à l’outsider François Fillon qui a finalement creusé l’écart sur la ligne d’arrivée, il aurait suffi de se remémorer son discours flegmatique et efficace en octobre 2015 à Millançay qui avait convaincu même les plus sarkozystes dans la salle. Le pouls du terrain… Trois jours avant le scrutin du 20 novembre 2016, certains visages fermés à l’évocation de l’échéance dominicale semblaient presque sentir le vent tourner alors que le préfet de Loir-et-Cher Yves le Breton hissait la grande voile direction la Bretagne. C’est le jeu : un gagnant et des perdants, des cris de joie et des soupirs de déception. Et des bons joueurs. «Le peuple de la droite et du centre s’est exprimé. Moi, je ne regrette rien, » a confié Maurice Leroy, président du Conseil départemental de Loir-et-Cher, lundi 21 novembre. «La fidélité et la loyauté sont deux valeurs qui apparaissent curieuses pour le monde politique mais je suis fier d’avoir soutenu de façon fidèle et loyale Nicolas Sarkozy. » L’ancien ministre, qui a voté pour François Fillon ce dimanche 27 novembre, a démenti, un brin irrité et piqué au vif, les retournements de vestes dont certains posts (socialistes) aperçus  sur les réseaux sociaux l’accusent. « Je n’ai jamais parlé d’Alain Juppé, c’est n’importe quoi ces zozos qui en plus ont zéro followers ! J’ai toujours dit que si Nicolas Sarkozy n’avait pas été candidat, je suivrai François Fillon. Alors, par souci de cohérence, je voterai Fillon ! Pourquoi ? Pour moi, c’est le seul parmi les sept candidats qui a le projet le plus proche de celui que portait Nicolas Sarkozy au premier tour.» Un François désigné premier fera peut-être déjà de l’ombre à un deuxième déjà installé…

É.RENCIEN

 http://www.lepetitsolognot.fr/

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire