samedi 5 décembre 2015

Stéphane Rousseau, super héros du rire

L'artiste québécois a posé ses valises en Sologne mercredi 25 novembre. De l'humour, de l'humour, et rien que ça. Pour changer.

"Ce soir, au moins, on va rire." Impossible de pas sentir que les spectateurs, venus en nombre ce 25 novembre 2015, installés confortablement dans les fauteuils rouges de la salle culturelle de la Pyramide à Romorantin, avaient besoin d'une parenthèse joyeuse. La présence visible de deux gendarmes et trois agents de sécurité privée, à l'extérieur pour contrôler les sacs et à l'intérieur des deux côtés de la scène, rappelait toutefois les évènements dramatiques parisiens récents. "Les gens sont agressifs avec l'austérité, tout ça. Je suis con mais il y a en ce moment une bande de crétins, ils se sont multipliés entre eux," a glissé Stéphane Rousseau au milieu de son show en Sologne. "Il faut rester fort, rester debout. Continuer à sourire, à rire... Et à vivre."
 
Stéphane Rousseau, le 25 novembre à Romorantin. ©Émilie RENCIEN
 
Le feu sous la glace
 
En dépit d'une actualité donc peu réjouissante, Stéphane Rousseau a bien réussi ce soir-là à "briser la glace" (le titre de son spectacle, ndrl). Une heure trente de vannes qui ont fait mouche, entrecoupées de moments musicaux live grâce au duo qui accompagnait l'artiste sur les planches, une batteuse à la chevelure platine-lissée et un pianiste à lunettes roux-barbu. Quatre-vingt dix minutes pendant lesquelles le comique a gaiement narré des situations que tout un chacun a déjà vécu au moins une fois dans son existence : le temps qui passe, les meilleurs façons à trouver pour se comporter avec sa progéniture, la rupture amoureuse, les beuveries entre potes et la drague dans les bars quand on est célibataire, etc. "Je suis vieux mais beau gosse," a énuméré Stéphane Rousseau. "Je suis égocentrique, cynique, narcissique, paresseux, alcoolique, fainéant, macho et un peu princesse..." Que nenni. La gent féminine n'a pu résister au sex-appeal de l'humoriste de 49 ans, "signe astro Vierge." Une spectatrice privilégiée a d'ailleurs été invitée à s'asseoir sur un tabouret haut et à partager un moment les yeux dans les yeux avec le séduisant quadra venu du froid. "J'ai des qualités de merde," a encore chanté Stéphane Rousseau qui a paqueté ses petits (*), une cape noire nouée autour du cou, le poing levé en signe de résistance. De toute façon, personne n'est parfait...même les super-héros qui n'ont que pour arme un humour en rafale qui, lui, fait du bien.
 
Émilie RENCIEN
 
(*) En québécois : faire ses valises, ramasser ses affaires avant un départ imminent, s'en aller.

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