samedi 2 avril 2016

Michel Drucker... Acte II !


Nous vous en avions parlé : nous étions à Tours vendredi 5 février pour voir le pape du PAF en chair et en os. Nous avons remis le couvert samedi 19 mars à Romorantin …

Michel Drucker en Sologne après Tours... © Émilie RENCIEN

« Seul … avec vous ». Depuis la fin du mois de janvier, Michel Drucker est sur les routes, en tournée. Rennes, Tours, Issoudun… Le journaliste de 73 ans s’est lancé un défi, faire un one-man show. Plutôt que d’écrire un livre comme d’autres le font ou l’ont déjà fait, Michel Drucker a préféré venir à la rencontre des « gens normaux », loin des paillettes, des stars mégalomanes et des plateaux de télévision, pour narrer aux spectateurs sa vie, ses amours, ses galères, la longévité de sa carrière médiatique et sa relation avec ses amis du showbusiness. Comme en Touraine en février, samedi 19 mars en Sologne, le célèbre animateur a partagé et raconté de nombreuses anecdotes vécues. Le goût prononcé de Johnny Hallyday pour les yaourts par exemple. Ou encore les propos tenus par l’ancien président de la République, Jacques Chirac, concernant son épouse. « Michel, vous savez, Bernadette est sérieuse, elle est méticuleuse, elle est besogneuse… Mais elle est lente. » Pendant plus d’une heure trente, moments drôles, séquences émotion et souvenirs inédits s’entremêlent, à côté du divan rouge installé immuablement sur la scène. Au grand théâtre de Tours début février comme à la Pyramide de Romorantin ce mois-ci, le spectacle fut une nouvelle fois plaisant à écouter, avec une mention spéciale pour les imitations (Valéry Giscard D’Estaing, Gérard Depardieu… Et surtout celle de Johnny Hallyday !), plutôt réussies.


... Avec un ami du showbizz dans le public, Christophe Dechavanne © Émilie RENCIEN

Une fois le rideau rouge fermé, du côté des coulisses...

Il faut bien reconnaître que Michel Drucker est encore un débutant sur les planches ; il le reconnaît d’ailleurs lui-même. Le stand-up, c’est un métier différent du journalisme. Toutefois, à Romorantin samedi 19 mars, Michel Drucker était moins tâtonnant qu’à Tours, plus sûr de lui. Des ajouts et des suppressions ont été notées, quelques confusions dans des prénoms. Rien de bien gênant. Hormis un détail : la sortie de scène fut ratée. Tenant en laisse sa chienne Isia manifestant son envie de partir en tirant plusieurs fois sur le lien, Michel Drucker a salué la salle d’une main, a commencé à rejoindre les coulisses avant de subitement tourner les talons et de revenir en s’excusant « j’oubliais...». Cela n’a pas empêché le public d’ovationner l’artiste qui, à Romorantin, n’a pas manqué d’évoquer ce qu’il nous avait confié il y a plus d’un mois. «J’aurais pu grandir ici, je suis ému. Mon père a autrefois remplacé le grand-père de Zabou qui ne portait pas encore le nom de Breitman. Oui, Madame, j’aurais pu aller à l’école avec vous ! »  De toute façon, personne n’est parfait et encore une fois, en dépit de petits couacs, le spectacle de Michel Drucker tient la route dans l’ensemble. Non, le hic, c’est plutôt le grand sourire affiché sur scène qui disparaît une fois dans les loges, après le show. Une autre vedette du petit écran, Christophe Dechavanne, venu en voisin (il possède une propriété à 50 km de Romorantin, dans le Cher), était également présent dans une pièce à l’abri du regard des spectateurs attendant dans le hall de la Pyramide pour des autographes. Face à nous, un Michel Drucker toujours aussi gentil et accessible, mais visiblement épuisé. Inquiet en outre, s’interrogeant sur sa performance, nous demandant notre avis sur la représentation. Sans doute son signe astrologique (la Vierge est réputée pour son caractère anxieux, nous confirmons) y est pour quelque chose. Blague à part, l’animateur hyperactif qui fêtera ses 74 ans en septembre pourra-t-il tenir ce rythme infernal,  assurer toutes les dates prévues, en province jusqu’à la fin du mois d’avril (une date a été ajoutée en juillet) et dans la capitale, aux Bouffes Parisiens, à partir d’octobre, combinées entre autres aux enregistrements hebdomadaires (*) de « Vivement Dimanche » ? C’est peut-être là finalement que se cache le vrai challenge que Michel Drucker va devoir relever… Son mental de sportif (il fait beaucoup de vélo et de la natation) l’y aidera sans aucun doute.

Émilie RENCIEN

(*) Michel Drucker l’avait révélé à Tours en février : selon lui, il aurait resigné pour deux ans pour « Vivement Dimanche », mais seulement pour la case horaire 18h-20h. La tranche 14h-16h serait déjà convoitée ; les noms de Laurent Ruquier ou encore de Laurent Delahousse circulent en ce moment. De son côté, France Télévisions ne confirme ni n’infirme rien. Elle affirme par contre qu’elle fera part de ses choix en avril ou mai.

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