vendredi 27 novembre 2015

Le corps disparaît, pas l'âme

Les obsèques de Marion et Anna Pétard-Lieffrig, deux jeunes femmes originaires de Monthou-sur-Bièvre (41), mortellement touchées vendredi 13 novembre lors des attentats parisiens, se sont déroulées à Blois lundi 23 novembre.


Deux colombes pour deux sœurs sur le parvis de la cathédrale de Blois, lundi 23 novembre 2015.
© Émilie RENCIEN

"Aux inséparables". Lundi 23 novembre à 10 heures, dans la cathédrale de Blois, beaucoup de fleurs, blanches pour la plupart, disposées au pied de l'autel où l'on pouvait notamment lire ce message. Ou tout simplement des noms : Reporters sans frontières, maire et élus de Paris, maire de Blois, président du Conseil Départemental de Loir-et-Cher et président d'Agglopolys, Fédération des bouchers et des charcutiers, entre autres. Beaucoup d'émotion aussi affichée sur des visages fermés et des bouches silencieuses.
Dans les murs et aux abords de l'édifice religieux, la foule était compacte comme l'a si justement souligné Monseigneur Batut, l'évêque de Blois, avant de prononcer une émouvante homélie avec notamment ces mots. "C'est notre âme ou notre conscience (appelons-la comme on veut) qui nous pousse à l'amour de Dieu et du prochain. C'est elle qui nous fait être présents aujourd'hui, et c'est quelque chose qui ne peut pas mourir même si on tue notre corps." Les températures frisquettes, qui ont soudainement remplacé la douceur de ces dernières semaines, paraissaient finalement supportables en comparaison du froid indicible qui gelait à ce moment-là tous les cœurs, qu'ils soient proches ou anonymes, et que même un rayon de soleil  pointant le bout de son nez en fin de cérémonie à midi n'a pu réchauffer.
 
É.R.

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