lundi 20 mars 2017

C’était Fillon ou Guillon ...


Entre une politique spectacle à Orléans et un spectacle politiquement teinté dans le Blaisois, notre cœur a balancé et s’est finalement décidé. Mardi 7 mars, nous sommes allés applaudir Stéphane Guillon à Monthou-sur-Bièvre.

                           Stéphane Guillon au centre, avec un bénévole à gauche et le maire de Monthou à droite 
                                                                                    © Émilie RENCIEN

Mardi 7 mars, pas de militants en délire, pas de réunion publique en compagnie du Républicain François Fillon au Zénith d’Orléans. Changement de cap, direction l’espace Beauregard plutôt pour une soirée placée sous le signe de l’humour. Plus calme ? Comme dans un meeting, il a pourtant fallu jouer des coudes. Dès l’entrée, nous avons été fermement sommés de ranger notre appareil photo ou, tout au moins, de ne pas le sortir. Droit à l’image, respect de la sérénité de l’artiste, etc. Même les médias nationaux n’ont pas obtenu l’autorisation, nous justifie-t-on. Bien, bien. Comme dans un meeting, il s’agit de garder son calme et sa tête froide, bien que les pieds dans une ambiance surchauffée. Une fois les pattes blanches montrées, la foule est installée, les affiches souvenirs disponibles à l’entrée sont dans les mains. Comme dans un meeting, le projet est déroulé. Nous rendons compte avec nos mots du contenu que nous avons retenu : mariage pour tous et droits de la famille, terrorisme, euthanasie et don d’organes, puis des espoirs déçus, des bons clients perdus, un scooter, une couleur bleu marine, des rillettes sarthoises, une hyperactivité naboléonienne, une valse tirée à quatre épingles… Nous avons brièvement saisi des annonces de métamorphoses cataloguées «j’ai changé» et «je renonce», avant de participer, convié par le comique Stéphane Guillon, à une réunion des Hollandais anonymes, soit dans le texte « des hommes et des femmes de gauche qui ont des pulsions de droite ». Tout un programme, quoi. Comme dans un meeting, toutes les bonnes choses ont une fin, les spectateurs d’un soir finissent par s’éclipser jusqu’au prochain numéro et les élus présents sont gratifiés d’une franche poignée de main pour leur soutien en présence. Après avoir dégusté dans les loges de l’espace Beauregard un poulet-tagliatelles remplaçant le bœuf bourguignon initialement prévu, Stéphane Guillon est ainsi venu saluer Michel Darnis, le maire de Monthou-sur-Bièvre. Nous avons alors pu échanger quelques mots et même obtenir le cliché souhaité. Les sondages sont régulièrement à la ramasse, le dénouement se révèle souvent surprenant. Et, comme dans un meeting, nous avons extirpé, après le show, des perles de petites phrases. «Fillon, c’était ce soir ? C’est loin Orléans d’ici ? » nous a interrogé le barbu Stéphane Guillon au séduisant regard bleu azur. « Qui sait, vous y seriez allée, vous auriez aussi sans doute ri… »

Émilie RENCIEN

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