Entre une politique spectacle à Orléans et un spectacle politiquement
teinté dans le Blaisois, notre cœur a balancé et s’est finalement décidé. Mardi
7 mars, nous sommes allés applaudir Stéphane Guillon à Monthou-sur-Bièvre.
Stéphane Guillon au centre, avec un bénévole à gauche et le maire de Monthou à droite
© Émilie RENCIEN
Mardi 7 mars, pas de militants en
délire, pas de réunion publique en compagnie du Républicain François Fillon au
Zénith d’Orléans. Changement de cap, direction l’espace Beauregard plutôt pour
une soirée placée sous le signe de l’humour. Plus calme ? Comme dans un
meeting, il a pourtant fallu jouer des coudes. Dès l’entrée, nous avons été
fermement sommés de ranger notre appareil photo ou, tout au moins, de ne pas le
sortir. Droit à l’image, respect de la sérénité de l’artiste, etc. Même les
médias nationaux n’ont pas obtenu l’autorisation, nous justifie-t-on. Bien,
bien. Comme dans un meeting, il s’agit de garder son calme et sa tête froide,
bien que les pieds dans une ambiance surchauffée. Une fois les pattes blanches
montrées, la foule est installée, les affiches souvenirs disponibles à l’entrée
sont dans les mains. Comme dans un meeting, le projet est déroulé. Nous rendons
compte avec nos mots du contenu que nous avons retenu : mariage pour tous et
droits de la famille, terrorisme, euthanasie et don d’organes, puis des espoirs
déçus, des bons clients perdus, un scooter, une couleur bleu marine, des rillettes
sarthoises, une hyperactivité naboléonienne, une valse tirée à quatre épingles…
Nous avons brièvement saisi des annonces de métamorphoses cataloguées
«j’ai changé» et «je renonce», avant de participer, convié par
le comique Stéphane Guillon, à une réunion des Hollandais anonymes, soit dans
le texte « des hommes et des femmes de gauche qui ont des pulsions de
droite ». Tout un programme, quoi. Comme dans un meeting, toutes les bonnes
choses ont une fin, les spectateurs d’un soir finissent par s’éclipser jusqu’au
prochain numéro et les élus présents sont gratifiés d’une franche poignée de
main pour leur soutien en présence. Après avoir dégusté dans les loges de
l’espace Beauregard un poulet-tagliatelles remplaçant le bœuf bourguignon
initialement prévu, Stéphane Guillon est ainsi venu saluer Michel Darnis, le
maire de Monthou-sur-Bièvre. Nous avons alors pu échanger quelques mots et même
obtenir le cliché souhaité. Les sondages sont régulièrement à la ramasse, le
dénouement se révèle souvent surprenant. Et, comme dans un meeting, nous avons
extirpé, après le show, des perles de petites phrases. «Fillon, c’était ce
soir ? C’est loin Orléans d’ici ? » nous a interrogé le barbu Stéphane
Guillon au séduisant regard bleu azur. « Qui sait, vous y seriez allée,
vous auriez aussi sans doute ri… »
Émilie RENCIEN
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