Fillon favori et exit Sarkozy. Le premier tour de la primaire de la
droite et du centre dimanche 20 novembre a tranché dans le vif.
Les urnes se sont remplies et les
médias ne parlent que de ça. Nicolas Sarkozy va quitter la vie politique et
François Fillon brille au sommet, distançant le maire de Bordeaux Alain Juppé et
noyant carrément les autres Poisson, NKM, Le Maire et Copé. Ah oui, et bien
sûr, c’est une surprise car les sondages ont encore menti. Pourtant, l’étonnement
n’est pas si inattendu qu’il n’y paraît. On se souvient du meeting de Nicolas
Sarkozy en septembre à Vendôme, pendant lequel les militants nous avaient avoué
leur admiration pour l’ancien chef de l’État sans pour autant être totalement
convaincus de choisir ce nom une fois dans l’isoloir. A contrario, Alain Juppé semblait
séduire. « Sarkozy, oui, il est bien mais franchement, Juppé est celui qui
rassemble le plus les valeurs du gaullisme, » avait-on murmuré parmi les
rangs des Républicains. Quant à
l’outsider François Fillon qui a finalement creusé l’écart sur la ligne d’arrivée,
il aurait suffi de se remémorer son discours flegmatique et efficace en octobre
2015 à Millançay qui avait convaincu même les plus sarkozystes dans la salle.
Le pouls du terrain… Trois jours avant le scrutin du 20 novembre 2016, certains
visages fermés à l’évocation de l’échéance dominicale semblaient presque sentir
le vent tourner alors que le préfet de Loir-et-Cher Yves le Breton hissait la
grande voile direction la Bretagne. C’est le jeu : un gagnant et des
perdants, des cris de joie et des soupirs de déception. Et des bons joueurs. «Le
peuple de la droite et du centre s’est exprimé. Moi, je ne regrette
rien, » a confié Maurice Leroy, président du Conseil départemental de
Loir-et-Cher, lundi 21 novembre. «La fidélité et la loyauté sont deux valeurs
qui apparaissent curieuses pour le monde politique mais je suis fier d’avoir
soutenu de façon fidèle et loyale Nicolas Sarkozy. » L’ancien ministre,
qui a voté pour François Fillon ce dimanche 27 novembre, a démenti, un brin
irrité et piqué au vif, les retournements de vestes dont certains posts
(socialistes) aperçus sur les réseaux
sociaux l’accusent. « Je n’ai jamais parlé d’Alain Juppé, c’est n’importe
quoi ces zozos qui en plus ont zéro followers ! J’ai toujours dit que si
Nicolas Sarkozy n’avait pas été candidat, je suivrai François Fillon. Alors,
par souci de cohérence, je voterai Fillon ! Pourquoi ? Pour moi,
c’est le seul parmi les sept candidats qui a le projet le plus proche de celui
que portait Nicolas Sarkozy au premier tour.» Un François désigné premier fera peut-être déjà
de l’ombre à un deuxième déjà installé…
É.RENCIEN
http://www.lepetitsolognot.fr/
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