À Blois, la librairie indépendante Labbé n’en finit pas d’accueillir des
personnalités et de faire le buzz. Après le comédien Fabrice Lucchini en mars,
c’est la romancière belge qui était à son tour en dédicace dans ces murs six mois
plus tard.
Alors que la pluie commençait à
tomber finement dans les rues du centre-ville de Blois et qu’à trente minutes
de là, les maires se réunissaient en congrès à Mer, vendredi 30 septembre,
Amélie Nothomb, vêtue de noir de la tête aux pieds, buvait du champagne, mangeait le môme
Manneken-Pis version chocolat blanc et parlait, parlait, parlait. La romancière
bavarde est très proche de ses fans, a une attention pour chacun, s’intéresse
tout en signant un petit mot sur le livre ou le carnet qu’on lui tend. Dans la
file d’attente, il y a ceux qu’elle apprend à connaître, d’autres qu’elle
reconnaît et également les fidèles avec lesquels elle entretient des liens
étroits depuis des années. Comme le blésois Dominic Marquet, qui officie à la
Maison de la magie. « Je la suis depuis cinq ans. Avec Amélie, on s’écrit
régulièrement. On parle de littérature bien sûr mais aussi de tout et de
rien. Je lui ai suggéré de venir dédicacer à Blois et elle a dit
oui !» C’est ça, le style Nothomb. Sous son chapeau haut de forme, Amélie
a aussi une mémoire incroyable. Il y a quelques années, la journaliste qui écrit ces
lignes, alors étudiante à Paris, a eu pour mission de réaliser un reportage
vidéo sur la romancière belge aux Galeries Lafayette. Et Amélie Nothomb n'a pas oublié cette fugace rencontre. « Vous étiez moins loquace à l’époque ! Et Marie, votre
camarade ? Cela fait deux ans que nous avons perdu contact, et vous,
avez-vous des nouvelles ? Ah, quelle émotion de vous revoir !»
Après cette séquence souvenir, l’écrivaine a continué de discuter avec les uns
et les autres jusqu’à 18h30, donnant des conseils « les gothiques ne vont
pas au soleil, vous savez », « j’adore le champagne ! Oui les
bières belges sont les meilleures », ou «le gris dans vos cheveux, c’est
naturel ? Moi, je n’arrive pas encore à arrêter la teinture »),
signant des mots d’excuse pour des élèves et mêmes des enseignants qui avaient
fait le mur, ouvrant les cadeaux livresques de ses fans. «Je me souviendrai de
mon premier jour dans le Loir-et-Cher. J’ai déjà visité Chambord, une splendeur. Le château de Cheverny ? Je ne connais pas. Je pourrai y faire
une dédicace peut-être ? » Le message est passé ...
Émilie RENCIEN
http://www.le-petit-blaisois.fr/
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