L’ancien judoka et ex-ministre des sports du Gouvernement Sarkozy était en déplacement dans la Vallée du
Cher et en Sologne fin septembre. Des visites au programme et surtout, des
réunions militantes.
Avec le maire Éric Carnat et le candidat Guillaume Peltier. Bien loin des tatamis...© Émilie RENCIEN
|
« Ne m’appelez pas Mr le
ministre, je ne le suis plus. Appelez-moi David, c’est plus simple. »
Arrivé à Saint-Aignan-sur-Cher en voiture allemande qu’il conduit lui-même, le
député des Yvelines et ancien vice-président de la région Ile-de-France, qui
fait la taille d’un géant, n’a pas la grosse tête. Il a ainsi arpenté en toute simplicité les
couloirs de l’hôpital saint-aignanais qui compte 513 emplois, saluant les
pensionnaires et acceptant volontiers les séances photo avec le personnel
féminin qui se pressait pour garder un souvenir de ce passage. « Vive le
sport ! » lui a même gaiement exprimé une résidente. Sur place,
l’opération des Pièces Jaunes a été évoquée : depuis 2011, l’établissement
hospitalier de Saint-Aignan a bénéficié de 47.000 €, une somme qui a permis de
réaliser différents projets et d’acquérir des équipements comme ce chariot qui
permet d’apaiser les patients grâce à des lumières et des sons. « Je
connais des hommes politiques anxieux qui en auraient besoin en ce moment… » s’est
amusé David Douillet, avant de confier. «J’apprécie les remerciements mais les
vrais héros, ce sont les gens qui font des dons. Et puis, je ne suis plus
parrain de la fondation de Bernadette Chirac Hôpitaux de Paris - Hôpitaux de
France depuis un bout de temps en fait. Depuis 2009 exactement. J’ai arrêté dès
que j’ai démarré la politique pour ne pas mélanger les genres et ne pas
dégrader l’image de la Fondation avec la politique où tous les coups sont
permis. »
Chasseur et président
En parlant justement de
politique, le déplacement de David Douillet dans le Loir-et-Cher fin septembre
n’était pas anodin. Pourquoi Saint-Aignan ? « Vous venez souvent
visiter les hôpitaux de France et de Navarre comme ça ? » avons-nous
interrogé de façon innocente (enfin, pas vraiment). « Non,» a répondu
l’intéressé, en répétant. « Je ne suis plus parrain.» Alors, encore
une fois, pourquoi ? Le maire de la commune, Éric Carnat, a nié toute
motivation politicienne. « Je l’ai invité, il a dit oui. Ça n’a rien à
voir avec les primaires ou le reste. Notre hôpital est le premier du canton et
emploie beaucoup de personnes. » Après le domaine de la santé, en
inaugurant la Maison des vins et la biscuiterie installées dans les anciens
locaux de la Communauté de communes dans le centre-ville, le député a à son
tour justifié sa présence, entre deux verres de vins et trois biscuits secs, en
insistant sur l’importance de défendre les entreprises implantées sur les
territoires. Comme il a affirmé nous
trouver « sympathique », nous avons poursuivi la conversation et nous
lui avons encore demandé. « Vous pourriez obtenir un nouveau ministère
dans un futur Gouvernement ? » David Douillet a argumenté sur le fait
qu’il « n’attendait rien, ne demandait rien. » « Vous savez, être ministre, c’est
éphémère.» Durant cet échange qui s’est prolongé, il a en sus conseillé à
la médaillée olympique handisport Marie-Amélie le Fur de « profiter de ses
victoires » et il nous a également raconté qu’il connaît bien le coin.
« Je chasse en Sologne. » Mais ce jour-là, il ne courrait pas après
le même gibier qu’à l’accoutumée. C’est
plutôt sa tenue politique qu’il arborait une fois les visites à Saint-Aignan terminées. Nous avons fini par
savoir qu’à l’occasion d’un déjeuner non accessible à la presse dans l’un des hôtels
du zoo de Beauval et d’une rencontre avec les militants en Sologne, il a officiellement
dévoilé sa casquette de président d’honneur du comité de soutien du maire de
Neung-sur-Beuvron et porte-parole des Républicains, Guillaume Peltier, pour les
législatives. Un chasseur qui noie le poisson, c’est original.
Émilie RENCIEN
Paru aussi sur http://www.lepetitsolognot.fr/
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire