vendredi 24 juin 2016

Inondations : François Hollande l’avait promis. Audrey Azoulay est venue, a vu ...


Après le Président de la République à Romorantin samedi 4 juin, c’est la ministre de la culture qui a constaté jeudi 9 juin sur le terrain les dégâts après la décrue et les intempéries survenues.

Jeudi 9 juin, la ministre Audrey Azoulay avec Jean d'Haussonville à Chambord. © Émilie RENCIEN


Huit millions d’euros. C’est le chiffre qu’on retiendra de la visite d’Audrey Azoulay au Château de Chambord jeudi 9 juin. Un fonds exceptionnel ainsi doté est en effet débloqué par l’État pour les musées et propriétaires privés de patrimoine ; la ministre de la culture l’avait déjà ce jour-là annoncé vers 7h40 sur France 2 devant la caméra de l’émission Télématin, l’avait même twitté avant de confirmer cette somme avant 14 heures dans le Loir-et-Cher. « Les jardins ont aussi souffert aussi, notamment patrimoniaux sans pour autant être classés monuments historiques. L’État les accompagnera également via la Fondation du patrimoine, » a ajouté Audrey Azoulay, semblant moins sereine que lorsque nous l’avions vu le 1er avril à Chaumont-sur-Loire et un brin agacée. « Ce peut être une aide financière mais aussi d’expertise. » Le Domaine de Chambord estime pour sa part à 1 M€ les travaux intérieurs et extérieurs à effectuer après le déluge, sans compter 200.000 € de pertes d’exploitation pendant la période où le Château entouré par les eaux a été fermé.  Un appel aux dons via la Fondation du Patrimoine, faisant appel à la générosité des Français et des autres pour épauler ce fleuron du patrimoine hexagonal frappé par un coup dur inattendu,  a été lancé. « Le mur d’enceinte (long de 32 km, ndrl) s’est effondré (près de la ferme du Pinay) sur au moins 150 mètres, » a précisé le directeur du site historique, Jean d’Haussonville. « Dans le dépôt lapidaire, des œuvres majeures en pierre de la Renaissance risquent de se fissurer ou de s’effondrer,  la digue d’un étang a été rompue, nous devons refaire la continuité d’un chemin et nous occuper des allées ravinées, des portes métalliques ont été arrachées, l’alimentation électrique des caisses de la boutique du Château est hors d’usage… Par chance, nous n’avons pas eu de victime humaine.» Le grand gibier, contrairement au petit, ne semble pas non plus avoir souffert de l’évènement météorologique exceptionnel. Le bâtiment qui accueillera en 2017 le futur relais de Chambord (ex hôtel Saint-Michel), a par contre dû être, lui, étayé. La liste est longue. Quoiqu’il en soit, après un tour jeudi 9 juin du Domaine de François Ier en 4x4 sous le soleil et en présence ministérielle, en entendant les sommes annoncées, on se dit encore une fois que finalement, en cas d'urgence, les poches des uns et des autres ne sont pas si vides qu’elles veulent bien le laisser paraître. L’argent ne pousse pas sur les arbres mais la source n’est vraisemblablement pas encore tarie…


Émilie RENCIEN

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