Nous vous en avions parlé : nous étions à Tours vendredi 5 février pour voir le pape du PAF en
chair et en os. Nous avons remis le couvert samedi 19 mars à Romorantin …
Michel Drucker en Sologne après Tours... © Émilie RENCIEN |
« Seul … avec vous ».
Depuis la fin du mois de janvier, Michel Drucker est sur les routes, en tournée.
Rennes, Tours, Issoudun… Le journaliste de 73 ans s’est lancé un défi, faire un
one-man show. Plutôt que d’écrire un livre comme d’autres le font ou l’ont déjà
fait, Michel Drucker a préféré venir à la rencontre des « gens normaux »,
loin des paillettes, des stars mégalomanes et des plateaux de télévision, pour
narrer aux spectateurs sa vie, ses amours, ses galères, la longévité de sa
carrière médiatique et sa relation avec ses amis du showbusiness. Comme en Touraine
en février, samedi 19 mars en Sologne, le célèbre animateur a partagé et
raconté de nombreuses anecdotes vécues. Le goût prononcé de Johnny Hallyday
pour les yaourts par exemple. Ou encore les propos tenus par l’ancien président
de la République, Jacques Chirac, concernant son épouse. « Michel, vous
savez, Bernadette est sérieuse, elle est méticuleuse, elle est besogneuse… Mais
elle est lente. » Pendant plus d’une heure trente, moments drôles,
séquences émotion et souvenirs inédits s’entremêlent, à côté du divan rouge
installé immuablement sur la scène. Au grand théâtre de Tours début février
comme à la Pyramide de Romorantin ce mois-ci, le spectacle fut une nouvelle
fois plaisant à écouter, avec une mention spéciale pour les imitations (Valéry
Giscard D’Estaing, Gérard Depardieu… Et surtout celle de Johnny
Hallyday !), plutôt réussies.
... Avec un ami du showbizz dans le public, Christophe Dechavanne © Émilie RENCIEN |
Il faut bien
reconnaître que Michel Drucker est encore un débutant sur les planches ; il
le reconnaît d’ailleurs lui-même. Le stand-up, c’est un métier différent du
journalisme. Toutefois, à Romorantin samedi 19 mars, Michel Drucker était moins
tâtonnant qu’à Tours, plus sûr de lui. Des ajouts et des suppressions ont été
notées, quelques confusions dans des prénoms. Rien de bien gênant. Hormis un
détail : la sortie de scène fut ratée. Tenant en laisse sa chienne Isia
manifestant son envie de partir en tirant plusieurs fois sur le lien, Michel
Drucker a salué la salle d’une main, a commencé à rejoindre les coulisses avant
de subitement tourner les talons et de revenir en s’excusant
« j’oubliais...». Cela n’a pas empêché le public d’ovationner
l’artiste qui, à Romorantin, n’a pas manqué d’évoquer ce qu’il nous avait
confié il y a plus d’un mois. «J’aurais pu grandir ici, je suis ému. Mon père a
autrefois remplacé le grand-père de Zabou qui ne portait pas encore le nom de
Breitman. Oui, Madame, j’aurais pu aller à l’école avec vous ! » De toute façon, personne n’est parfait et
encore une fois, en dépit de petits couacs, le spectacle de Michel Drucker
tient la route dans l’ensemble. Non, le hic, c’est plutôt le grand sourire
affiché sur scène qui disparaît une fois dans les loges, après le show. Une autre vedette du petit écran, Christophe Dechavanne,
venu en voisin (il possède une propriété à 50 km de Romorantin, dans le Cher), était
également présent dans une pièce à l’abri du regard des spectateurs attendant
dans le hall de la Pyramide pour des autographes. Face à nous, un Michel
Drucker toujours aussi gentil et accessible, mais visiblement épuisé. Inquiet
en outre, s’interrogeant sur sa performance, nous demandant notre avis sur la
représentation. Sans doute son signe astrologique (la Vierge est réputée pour
son caractère anxieux, nous confirmons) y est pour quelque
chose. Blague à part, l’animateur hyperactif qui fêtera ses 74 ans en septembre
pourra-t-il tenir ce rythme infernal,
assurer toutes les dates prévues, en province jusqu’à la fin du mois
d’avril (une date a été ajoutée en juillet) et dans la capitale, aux Bouffes
Parisiens, à partir d’octobre, combinées entre autres aux enregistrements
hebdomadaires (*) de « Vivement Dimanche » ? C’est peut-être là
finalement que se cache le vrai challenge que Michel Drucker va devoir relever…
Son mental de sportif (il fait beaucoup de vélo et de la natation) l’y aidera
sans aucun doute.
Émilie RENCIEN
(*) Michel Drucker l’avait révélé
à Tours en février : selon lui, il aurait resigné pour deux ans pour
« Vivement Dimanche », mais seulement pour la case horaire 18h-20h.
La tranche 14h-16h serait déjà convoitée ; les noms de Laurent Ruquier ou
encore de Laurent Delahousse circulent en ce moment. De son côté, France
Télévisions ne confirme ni n’infirme rien. Elle affirme par contre qu’elle fera
part de ses choix en avril ou mai.
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