La première fois, c’était à Billy
jeudi 18 février lors d’une visite de l’église et de l’école communales en
présence du sous-préfet romorantinais Emmanuel Moulard, sous un ciel neigeux.
Une violente altercation avait ce jour-là éclaté entre le sénateur maire socialiste
de Romorantin Jeanny Lorgeoux et Christina Brown (Les Républicains),
vice-présidente du Conseil Départemental chargée de l’insertion et du Revenu de
solidarité active. Un protocole républicain non respecté lors des discours dans
la mairie avait alors mis le feu aux poudres. Rien de grave mais les visages se
sont néanmoins empourprés, des reproches (« plus jamais ça »,
« toi non plus », « nulle », etc.) ont fusé, et pour finir,
une porte a claqué… Un deuxième round a eu lieu de façon inattendue mardi 8
mars. À quelques minutes du départ de la 2e étape de la course
cycliste Paris-Nice, avant midi, lors d’une journée ensoleillée, également
internationale et consacrée aux droits des femmes, alors que les sportifs
étaient concentrés, le maire sans étiquette de Contres, Jean-Luc Brault, est
monté dans les tours s’opposant fortement à Isabelle Gasselin (Les
Républicains), elle aussi vice-présidente du Conseil Départemental mais en
charge de la vie associative, de la culture, de la jeunesse et des sports. Ici,
une histoire de drapeau et de photo partagés qui a lancé sur le tapis une
affaire de subvention départementale non reçue pour l’accueil de la course du
soleil sur la commune, le budget 2016 du Département n’étant en effet pas voté
avant le 24 mars. Là encore, des flèches verbales ont fusé et les esprits se
sont échauffés. Des joutes oratoires évoquant des « cochons non
gardés ensemble» et des «costards taillés dans le dos» ont fait lever la tête
d’un Alberto Contador médusé, tout près de Jean-Luc Brault ! C’est peut-être
ça la vie d’élus mais surtout, une vérité vraie : l‘incompréhension
hommes-femmes. Deux modes d’expression. Des planètes éloignées qui se tournent
autour et s’entrechoquent sans jamais se rencontrer vraiment. Des malentendus
et des réflexions acides : « si ça avait été un homme en face, il ne
se serait pas permis ! » Mars et Vénus, quoi, même en politique…
É.RENCIEN
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