vendredi 18 mars 2016

Les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus

« C’est comme ça la politique !» Une phrase qui est revenue à nos oreilles deux fois en moins d’un mois dans le Loir-et-Cher …
 
La première fois, c’était à Billy jeudi 18 février lors d’une visite de l’église et de l’école communales en présence du sous-préfet romorantinais Emmanuel Moulard, sous un ciel neigeux. Une violente altercation avait ce jour-là éclaté entre le sénateur maire socialiste de Romorantin Jeanny Lorgeoux et Christina Brown (Les Républicains), vice-présidente du Conseil Départemental chargée de l’insertion et du Revenu de solidarité active. Un protocole républicain non respecté lors des discours dans la mairie avait alors mis le feu aux poudres. Rien de grave mais les visages se sont néanmoins empourprés, des reproches (« plus jamais ça », « toi non plus », « nulle », etc.) ont fusé, et pour finir, une porte a claqué… Un deuxième round a eu lieu de façon inattendue mardi 8 mars. À quelques minutes du départ de la 2e étape de la course cycliste Paris-Nice, avant midi, lors d’une journée ensoleillée, également internationale et consacrée aux droits des femmes, alors que les sportifs étaient concentrés, le maire sans étiquette de Contres, Jean-Luc Brault, est monté dans les tours s’opposant fortement à Isabelle Gasselin (Les Républicains), elle aussi vice-présidente du Conseil Départemental mais en charge de la vie associative, de la culture, de la jeunesse et des sports. Ici, une histoire de drapeau et de photo partagés qui a lancé sur le tapis une affaire de subvention départementale non reçue pour l’accueil de la course du soleil sur la commune, le budget 2016 du Département n’étant en effet pas voté avant le 24 mars. Là encore, des flèches verbales ont fusé et les esprits se sont échauffés. Des joutes oratoires évoquant des « cochons non gardés ensemble» et des «costards taillés dans le dos» ont fait lever la tête d’un Alberto Contador médusé, tout près de Jean-Luc Brault ! C’est peut-être ça la vie d’élus mais surtout, une vérité vraie : l‘incompréhension hommes-femmes. Deux modes d’expression. Des planètes éloignées qui se tournent autour et s’entrechoquent sans jamais se rencontrer vraiment. Des malentendus et des réflexions acides : « si ça avait été un homme en face, il ne se serait pas permis ! » Mars et Vénus, quoi, même en politique…

É.RENCIEN

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