L'humoriste belge offre avec son stand-up culotté une bonne tranche de rire. Nous l'avons vue sur scène, une soirée détonante.
Virginie Hocq : sans prise de tête ! © Émilie RENCIEN |
Tout commence avec un fil rouge, celui de la vie. Virginie
Hocq le déroule à l'envi en croisant sur son chemin d'autres longs lacets
d'autres couleurs, un biais qui lui permet d'interpréter des personnages
féminins tous plus déjantés les uns que les autres : une hôtesse de l'air
fortement enivrée, une bourgeoise qui découvre le libertinage, une épouse dont
le mari découpe des femmes à la tronçonneuse, une fumeuse invétérée devenue
mannequin... Le tout dans un décor minimaliste, uniquement composé d'un écran
géant installé dans le fond de la scène. Les différents luminaires descendant
du plafond par intermittence appuient toutefois une mise en scène signée par la
comédienne Isabelle Nanty dont on reconnaît la patte, elle aussi loufoque.
L'envers du décor ! © Émilie RENCIEN |
L'herbe n'est pas plus verte ailleurs
Le clou du spectacle reste l'arrivée d'une
Virginie-Antoinette à la perruque choucroutée haut perchée et à la robe
meringuée démesurée sur roulettes, renfermant en son sein un placard ambulant
caché rempli de divers objets dont deux bouteilles de bière (belge sans aucun
doute). La surprenante Marie-Hocq a joyeusement versé leur contenu liquide (avec modération) dans
des gobelets en plastique qu'elle a ensuite offerts à un public amusé. La
morale de l'histoire ? "N'envie pas les autres. Tu ne sais pas ce que
l'avenir leur réserve." Du Virginie Hocq tout craché. Et surtout un humour
décalé, un peu dinguo, qui offre un temps de respiration précieux dans ce monde
de brutes.
Émilie RENCIEN
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