dimanche 8 mars 2015

Arcadya, cinq garçons dans le vent

Ils s'appellent Julien Mirq, Ronan Le Maître, Emmanuel Volpe, Bruno Soulier et Grégory Maillier. Et ils forment Arcadya depuis 2011.
 
 
Un style pop-rock et beaucoup de concerts dont des scènes partagées avec des artistes tels que Sinsemilia, Axel Bauer, ou encore Amandine Bourgeois, entre autres. Arcadya est un groupe qui a fait son bonhomme de chemin depuis sa création il y a quatre ans. Un nouvel album intitulé "l'échappée" vient d'ailleurs de sortir. Sur cet opus, les textes sont ciselés et surtout, les titres sont tous en français. «Nous aimons les chansons à texte,» confirme Ronan, le guitariste. «En anglais, les gens ont tendance à surtout prendre en compte la mélodie. En français, vous êtes sûr d’être écouté.»  Dans le dossier de presse remis par leur manager, Laurène Duval, il est expliqué qu’avec ce disque, Arcadya «brise les chaînes qui nous maintiennent dans ce monde parfois insensé et nous invite à prendre le large ».  Il est aussi souligné que les thèmes abordés parlent d’erreurs du passé, d’envies d’ailleurs et de voyage, d’amour, de prostitution, de rébellion, d’addiction… «Dans toutes nos paroles, oui, il y a forcément du vécu, un appui sur le quotidien, » raconte Julien, le chanteur. «Il y a dans cet album une dose de vécu, d’observation… et un peu d’inspiration ! »


Un théâtre et une vidéo

En janvier, Arcadya a tourné un clip (réalisé par Jérémie Averty, un jeune réalisateur, également technicien du cinéma qui a participé à des longs-métrages (Woody Allen, Stephen Frears, etc.) ou encore au clip « sur ma route » de Black M) pour illustrer le single « sublime comédie ».  Le groupe avait choisi le magnifique théâtre Monsabré à Blois et ses fauteuils rouges pour décor. Si vous ne connaissez pas encore Arcadya ni ce théâtre, précipitez-vous !

Site officiel : http://arcadyagroupe.free.fr
Le clip : https://www.youtube.com/watch?v=uMP5Dtm5_rE&noredirect=1

http://www.theatremonsabre.com (directeur : Jean-Jacques Adam)

mercredi 4 mars 2015

CATS ON TREES : Un gars, une fille ... qui savent faire ronronner le public

Yohan Hennequin forme avec Nina Goern un duo enchanteur qui a su séduire les foules avec son premier album éponyme. Ce dernier a joué le jeu de l'interview, souvent avec beaucoup d’humour !

C’est une question qu’on vous pose sûrement régulièrement : pourquoi « Cats On Trees » ? Pourquoi ce choix de nom en anglais ? Pourquoi des chats dans les arbres plutôt que des chiens par exemple ? Une référence à « Alice aux pays des merveilles » ?

« En fait, c’est un peu une histoire absurde. Nina et moi vivions en groupe de coloc’ et dans sa chambre, un jour, elle a regardé sa peluche. Bon, c’était un lapin, on aurait donc pu s’appeler rabbits on trees… ! Non, ce nom nous parlait tout simplement. On est des rêveurs, on aime se détacher un peu de la réalité. Et puis, le chat a ce côté libre, énigmatique aussi comme dans « Alice »… Et, en même temps, attaché à son place près de la cheminée ! »

Et, encore une fois, pourquoi chanter en anglais ? Est-ce parce que c’est plus facile pour s’exporter à l’international ?

« Non, ce n’est pas du tout ça. En fait, on commence à composer en français et ça tombe souvent en anglais. Peu importe la langue, on fait toujours très attention aux sens des textes, également à traduire une sensibilité tout en musique. Nous faisons attention à ces équilibres-là. Tout comme pour nos clips, nous sommes attachés à créer une émotion globale. »

Je reviens sur le chat. Vous avez repris la chanson de Dominique A intitulée « le courage des oiseaux ». Vous aimez beaucoup les animaux décidément ?

« Oui, nous les aimons ! Nous n’avons pas fait cette reprise en pensant à cela, nous apprécions beaucoup cet artiste et sa sensibilité. La chanson parle d’un couple en fait. C’est toujours métaphorique, nous parlons d’animaux pour décrire les travers des hommes. »
 
Photo : Ana Bloom
 

Vous venez également de reprendre un titre de la star des ados, Selena Gomez, « Love you like a love song ». La reprise figure en bonus sur la réédition de votre premier album. Pourquoi celle-ci plutôt qu’une autre ?

« Pourquoi pas ? Oui, c’est un peu éloigné de ce que l’on fait et ce que l’on écoute mais on trouvait que c’était un joli morceau, une belle mélodie. Nous avons voulu voir comment on pouvait se réapproprier le morceau. Parfois, tu en fais une bouillie et ça ne parle à personne ! Mais c’est intéressant, nous aimons les challenges. Cette chanson-là fait partie des reprises dont nous sommes fiers.»

Votre musique est souvent qualifiée de pop mélancolique, romantique. Cela vous correspond ?

« Eh oui, nous ne sommes pas des artistes joyeux et heureux… ! Pour nous, il y a une certaine profondeur dans la mélancolie. Ce n’est pas forcément sombre et négatif. D’ailleurs, je viens de lire une étude scientifique qui dit que la musique mélancolique rend plus heureux que celle qui est festive ! C’est ce que j’ai toujours pensé et cru : il existe un côté réconfortant dans les musiques mélancoliques. Ça permet de trouver un écho, de se rendre compte qu’on n’est pas seul à vivre telle situation.»

Vous parlez beaucoup, d’amour, de mensonge, de sentiments dans vos chansons. Des histoires vécues ? Qu’est-ce-qui vous inspire ?

« Nous essayons toujours de chanter sur ce qui fait partie de nos vies. Nos expériences du moment et également celles des gens autour de nous. Il faut que ça nous touche en tout cas.»

Quels sont vos projets ? Un deuxième album ? Des collaborations avec d’autres artistes ? Vous avez déjà partagé la scène avec le chanteur Calogero et le groupe Shaka Ponk, pour ne citer qu’eux.

«On compose sans cesse. On enregistre des idées dans notre studio mobile du bus de tournée, sur des téléphones, des ordis…  On s’imprègne des lieux et on est aussi très attaché aux rencontres humaines telles que celles avec Calogero et Shaka Ponk. Ce sont des personnes hyper bienveillantes qui ont été là pour nous quand on les a rencontrées. Les rencontres nous donnent des envies de collaborations, de construire des projets. Une date butoir pour notre nouveau disque ? Nous ne savons pas pour l’instant, il faut laisser le temps pour bien faire les choses. Notre objectif est de faire évoluer notre musique et de ne pas faire de notre deuxième album un clone du premier.»

Vous avez été lauréat des « découvertes » du Printemps de Bourges en 2010, vous avez trouvé un producteur et tout s’est rapidement enchaîné pour vous. Votre chanson « Siren Calls » est devenue un tube, vous avez été nommés aux Victoires de la musique en 2014, vous tournez aujourd’hui des clips dans le désert bolivien et en Afrique du Sud, vous enchaînez les dates de tournée. Arrivez-vous à prendre du recul ? N’avez-vous pas peur que ça s’arrête aussi vite que cela a commencé ?

«Nous le vivons comme un rêve. Nous sommes conscients de notre chance et que cela peut être éphémère, on se dit tout le temps que ça peut cesser, nous profitons donc de chaque instant au maximum. Nous sommes hyper reconnaissants envers les gens qui ont cru en nous, envers notre label qui nous soutient et nous avons beaucoup de gratitude envers le public.»

Justement, si cela n’avait pas marché, quelle voie auriez-vous choisie ?

«Nina comme moi avons toujours fait de la musique depuis que nous sommes petits. Plus qu’un métier, c’est une passion avant tout. La musique sera toujours présente, quoiqu’il arrive. C’est ancré en nous.»
ÉR
(Une interview plus longue a été publiée dans Le Petit Solognot du 04.03.2015)